La génèse du projet.
En 2012 on m’a approché pour que je me penche sur la question des supports démontables pour styliste. Comme à l’habitude j’ai fais un survol rapide de ce qui se faisait sur le marché. Cette recherche en début de projet n’as pas pour but de m’inspirer mais plutôt de m’indiquer ce que je dois éviter de faire. On me demande souvent quel sont mes inspirations pour créer. Cette question m’embête toujours car pour moi le défi créatif réside dans l’obtention d’une originalité la plus pure possible. Selon moi la recherche en images de projets similaires tend vers une résultante de »Patchwork » d’idée plutôt que de la nouveauté. Je préfère partir de la matière à travailler et de la fonction à combler. Bien que la fonction de l’objet entier ou de ses composantes soit facile a déterminer, celle de la matière exige plusieurs recherches pour bien connaître ses propriétés et les techniques de fabrication applicables. En fait l’idéal est de mettre les mains à la pâte et de voir par soi même les limites d’une matière.
Le personnalité des formes.
Mis à part les éléments plus techniques, je me créé en quelque sorte une personnalité que je veux attribuer à l’objet. J’élabore quelques qualificatifs qui guide mes décisions. Dans le cas présent, je cherchais raffinement, délicatesse et féminité. La traduction physique de ses caractéristique, se traduit à mon esprit par le travail en courbes et l’usage d’éléments linéaires fins.
J’ai remarqué pour la première fois cette personnalité des formes en travaillant sur des typographies. Bien que chaque lettres doit posséder un minimum d’éléments pour être reconnaissable, c’est véritablement ses variations de géométrie qui lui donne son caractère. Une typographie tout en rondeurs dégage instantanément un côté sympathique. Une sorte de nonchalance comparé à des formes droites et rigide qui affirment leur présence sans hésitations. L’utilisation de typographie grasse pour celui qui veux se faire remarquer et écrire en capitale si cela ne fonctionne pas assez. C’est caractéristiques je tentes de les utiliser en tri-dimensions. Sur ce projet je voulais mettre l’emphase sur les éléments mécaniques et connecteurs. J’ai alors conçu un assemblage de deux pièces pouvant offrir mobilité au pattes ainsi que de supporter la barre d’accrochage. Cette barre allait servir de clef pour barrer les pattes à l’angle nécessaire. J’ai commencé son développement en 2 dimensions. En approximant la masse de matière nécessaire pour former une pièce solide, j’ai modelé le tout en gardant en tête mes qualificatifs. La résultante
Pour créer une »zone de sélection » au deux bout, j’ai pensé à un simple bouchon aimanté qui porte le logo de la collection. Ce logo provient d’ailleurs de la prochaine composante mécanique créé. En développant une base mobile pour la structure, j’ai eu le besoin d’une penture en X permettant de fermer la structure mais surtout d’ouvrir celle-ci avec un angle précis. Cette pièce que j’appelle la penture papillon me fit réaliser le potentiel du language établi. C’est également cette nouvelle pièce qui me permettra de concevoir la table qui suit au bas.
La table BARE
La suite du développement
Matériaux et prototypage
Parlons un peu des matériaux. Dès le départ je savais que je voulais travailler avec l’aluminium. Bien entendu pour sa légèreté mais aussi pour ses qualités tactiles et plastiques. J’avais tenté dans le passé d’utiliser la finition par anodisation avant d’apprendre à la dure qu’aucune soudures est possible avec ce type de finition. Je devais donc penser à des pièces assemblées et fixées mécaniquement. Heureusement les techniques de machinage CNC ou sculptage assisté par ordinateur permettent aujourd’hui de recréer tout ce qui peut être modelé en 3D à partir de blocs solide d’aluminium.
Avant de recourir par contre au machinage CNC qui est excessivement coûteux, je devais tenter de créer les pièces en bois. À ma grande surprise le résultat fut très prometteur. En fait en utilisant un bois dure comme le merisier, j’avais la rigidité necessaire à un bon fonctionnement. À un tel point que j’ai pu créer quelques pièces complètement fonctionnelles. Je savais par contre que l’aluminium allait m’apporter la précision ultime pour une longue durée.
La table BARE
Le support à styliste BARE est en quelque sorte un tréteaux de très grande taille. À tel point qu’il suffit tout simplement de raccourcir les pattes et la barre d’accrochage. Bien entendu 2 tréteaux sont souvent utilisés comme support de table bien que très encombrant comme solution. Je voulais donc voir comment utiliser et adapter les composantes développées pour créer la table optimale. Elle devait être pliable pour pouvoir favoriser le transport et offrir une flexibilité d’accessoires.
La résultante avec l’utilisation du verre comme surface est en quelque sorte un hommage à ses composantes. C’est à la fois un objet technique qui ne cache pas son fonctionnement mais qu’au contraire mets en scene sa quincaillerie. Les variations possible sont multiples. De la petite table à café avec une vitre ronde à la grande table de réunion. Les tablettes visibles sur les images illustre un simple exemple d’accessoire. On peut facilement s’imaginer les possibilities futures.
La chaise de réalisateur BARE
La recherche des limites
Le début d’une vrai collection
Bien que la table est été une suite logique, je me devais d’essayer de m’attaquer à un objet plus ambitieux. Je voulais un objet pliable complexe avec différentes charges à supporter et un complément de matériaux. Ayant toujours eu un faible pour les chaise de réalisateur, j’ai tenté de concevoir une version ultime. J’ai dû adapter nos simple pentures en élément plus complexes. Ayant des connections de toutes directions et des rayons de pliage très précis. Ainsi a été créé la chaise Director Bare.
Toutes ces variantes et produits proviennent d’une attention toute précise porté à un détail mécanique. Qui sait quel autre objet le future réserve à la collection Bare et sa mécanique.